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Réformes dans les Universités Privées : Pourquoi le Prof IHOU WATEBA semble conduire le projet comme une punition contre X ?

Il m’arrive très rarement de commenter publiquement vos décisions et actions, parce qu’ayant eu une malheureuse expérience avec le ministre Prof KOKOROKO qui m’avait dans le temps téléphoné directement après avoir lu une de mes interventions sur une de ses décisions en tant que président de l’université de Lomé. Depuis lors, je m’abstiens de tout commentaire sur vos décisions, parce que, semble-t-il, vous êtes peu favorables aux critiques.

Mais mon envie, cette récalcitrante envie de voir le Togo évoluer me dicte encore aujourd’hui cette analyse qui n’est qu’une contribution citoyenne pour la construction d’un état plus inclusif.

J’espère qu’elle sera empreinte de mesure et de raison pour m’éviter tout ennui désagréable.

 

TOGOCOM

 DE QUOI S’AGIT-IL ?

Nous suivons depuis quelques jours les réformes audacieuses ô combien salutaires, engagées par votre département ministériel, notamment celles concernant l’uniformisation du calendrier académique pour les universités publiques et privées, ainsi que l’instauration des examens d’état pour les diplômes.

J’en fais une analyse en relevant un certain nombre de manquements auxquels vous n’avez certainement pas fait attention avant la prise de ces importantes décisions, pour des solutions plus efficaces et durables.

Cette analyse sera beaucoup plus générale mais vue sous le prisme de vos dernières décisions concernant les universités privées.

 

 PRIMO

Une réforme réussie repose sur la communication, la collaboration et la consultation avec toutes les parties. Il est essentiel d’écouter leurs préoccupations, leurs suggestions et leurs besoins afin de concevoir des solutions équilibrées. Une réforme bien conçue doit également être accompagnée d’une période de transition, d’éducation et de sensibilisation pour assurer une mise en œuvre en douceur et minimiser les résistances.

Une réforme ne doit pas être présentée comme une sanction contre les parties impliquées, mais plutôt comme une opportunité d’amélioration et de progrès. L’objectif d’une réforme devrait être d’identifier les lacunes, de résoudre les problèmes existants et de renforcer les processus ou les lois en place. Plutôt que de punir les parties concernées, elle devrait viser à créer un environnement plus équitable, efficace et transparent.

Une réforme doit être un moyen de renforcer la confiance dans le système, de favoriser le respect des règles et de promouvoir l’équité. Elle doit être guidée par des principes de justice et de bien-être collectif, plutôt que par des intentions punitives.

Une réforme réussie est celle qui bénéficie à toutes les parties impliquées, tout en préservant l’intégrité et la légitimité du système en place.

 

DEUXIO

Lorsqu’il s’agit de résoudre des problèmes, il est souvent observé que nos dirigeants se concentrent davantage sur les symptômes visibles que sur les causes profondes, négligents ainsi la racine du problème. Cette attitude comporte plusieurs conséquences significatives.

Tout d’abord, en ignorant les causes profondes d’un problème, les dirigeants risquent de ne faire que traiter les symptômes temporaires, ce qui peut conduire à des solutions superficielles et à des corrections à court terme. Cela peut donner l’impression que le problème est résolu, mais en réalité, il persiste sous-jacent.

De plus, négliger la racine d’un problème peut entraîner une perte de temps et de ressources, car les efforts sont dirigés vers des solutions qui ne s’attaquent pas à la cause sous-jacente.

Les réparations répétées de symptômes peuvent également être coûteuses à long terme.

En outre, cette attitude peut engendrer de la frustration chez les citoyens ou les parties impliquées. Lorsqu’ils découvrent que les dirigeants ne parviennent pas à résoudre efficacement les problèmes, ils peuvent perdre confiance en leur leadership et devenir sceptiques quant à leur capacité à prendre des décisions éclairées.

Il est donc essentiel que les dirigeants s’engagent à identifier et à résoudre les causes profondes des problèmes, plutôt que de simplement traiter les symptômes. Cela permet non seulement des solutions plus durables, mais aussi une confiance accrue des parties impliquées. La prise en compte des racines des problèmes est cruciale pour une gestion et un leadership efficaces.

 

 TERTIO

Pourquoi il est difficile d’uniformiser le calendrier académique des universités publiques et privées à ce stade:

HCRUNN

L’uniformisation du calendrier académique entre les universités publiques et privées s’avère une tâche complexe en raison des différences structurelles et des défis auxquels sont confrontées les institutions privées, notamment en ce qui concerne l’inscription des étudiants.

Tout d’abord, il est essentiel de reconnaître que les universités publiques sont souvent financées par le gouvernement, ce qui leur permet de suivre un calendrier académique plus régulier et prévisible. En revanche, les universités privées dépendent principalement des frais de scolarité des étudiants pour leur financement, ce qui les pousse à avoir des cycles d’admission plus flexibles pour attirer un nombre plus ou moins acceptable d’étudiants.

Un autre défi majeur réside dans le coût élevé dans les universités privées. Cela entraîne des retards dans le processus d’inscription, ce qui rend difficile l’uniformisation des dates académiques.

Il est à signaler aussi que les universités privées sont souvent plus orientées vers des programmes spécifiques et des calendriers académiques personnalisés pour répondre aux besoins des étudiants, ce qui les empêche de s’aligner parfaitement sur le calendrier standard des universités publiques.

En sommes, l’uniformisation des rentrées académiques entre les universités publiques et privées demeure un défi en raison des disparités structurelles et des contraintes financières propres aux institutions privées. C’est pourquoi il est important, pour y parvenir, en plus des mesures d’accompagnement sur lesquels nous reviendrons, d’instaurer des discussions et sensibilisations afin d’aboutir à une réforme consensuelle minimisant les conséquences fâcheuses.

 

Nous sommes tous conscients que les réformes sont importantes dans l’enseignement supérieur privé.

Pour soutenir ces réformes et aider les écoles supérieures privées, le gouvernement doit adopter une approche stratégique et équilibrée.

 

 VOICI QUELQUES PROPOSITIONS DE MESURES CLES QUI POURRAIENT ETRE MISES EN PLACE

Financement adéquat :

Le gouvernement devrait envisager d’augmenter les subventions ou les prêts à taux préférentiels pour les écoles supérieures privées, ce qui les aiderait à investir dans l’infrastructure, la recherche et le développement académique.

 

Formation des enseignants :

Mettre en place des programmes de formation continue pour les enseignants des écoles supérieures privées, afin de garantir qu’ils restent à jour avec les dernières avancées pédagogiques

Programmes de bourses et d’aides financières : Le gouvernement pourrait mettre en place des programmes de bourses pour les étudiants méritants qui choisissent des écoles supérieures privées. Cela rend ces établissements plus accessibles pour un plus grand nombre d’étudiants et va considérablement réduire l’effectif insupportable des Universités publiques, notamment celle de Lomé.

 

 Accréditation rigoureuse :

Établir des normes d’accréditation strictes pour garantir la qualité de l’enseignement dans les écoles supérieures privées. Cela permet d’identifier et de soutenir les établissements de qualité tout en décourageant les opérations médiocres.

 

Partenariats public-privé :

Encourager la collaboration entre les écoles supérieures privées et les institutions publiques pour promouvoir la recherche et le développement conjoints, ainsi que la mise en place de programmes académiques innovants.

 

Incitations fiscales :

Offrir des incitations fiscales aux entreprises qui financent des programmes de recherche et de développement dans les écoles supérieures privées, ce qui stimulerait l’investissement privé dans l’éducation supérieure.

En conclusion, la réussite des réformes dans le secteur de l’enseignement supérieur dépend de la communication, de la prise en compte des causes profondes des problèmes, et de la reconnaissance des différences entre les universités publiques et privées.

En adoptant une approche équilibrée, le gouvernement peut soutenir efficacement les réformes tout en garantissant la qualité et l’accessibilité de l’enseignement supérieur au bénéfice de tous les étudiants et de l’ensemble du pays.

Benjamin AMOUZOUVI, Secrétaire Général du Parti ADDI

 

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